Modélisation des dynamiques végétales et trajectoire des sociétés humaines au cours de l’holocène
du 1 mars 2019 au 2 septembre 2019
Résultats du stage de Master de Lucie Guichardon au LESSEM (IRSTEA)
Historiquement l’étude des paléo-environnement et des paléo-climats s’est faite à travers la palynologie, l’archéologie et l’étude des isotopes de glace. Ces études étaient souvent réalisées sur des sites localisés et indépendamment les unes des autres. La base de données européenne des pollens (EPD) permet aujourd’hui d’étudier les pollens enregistrés sur l’ensemble de l’Europe. Une nouvelle approche d’analyse de données a été également utilisée. Elle consiste à modéliser les dynamiques végétales en dissociant les processus de colonisation et d’extinction locale des espèces végétales, à l’aide d’un modèle probabiliste bayésien. Ainsi, l’influence du climat, des activités humaines et de l’environnement des taxons ont été évalués sur l’ensemble de l’Holocène.
Les données climatiques et pédologiques permettent principalement de valider des hypothèses issues de la bibliographie en termes de préférence des taxons. En revanche la densité de population humaine est peu responsable d’extinction de taxon et permet au contraire majoritairement le maintien des populations végétales. Enfin, l’analyse des pollens confirme que l’intensification de l’agriculture, permettant l’ouverture des milieux, a majoritairement un effet favorable sur la colonisation des espèces pionnières et herbacées et un effet défavorable aux taxons arborés, alors sûrement abattus. Le manque de données n’a pas permis d’étudier les apports de l’ADN environnemental en complément des données polliniques, néanmoins cela reste une perspective prometteuse.
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Les données climatiques et pédologiques permettent principalement de valider des hypothèses issues de la bibliographie en termes de préférence des taxons. En revanche la densité de population humaine est peu responsable d’extinction de taxon et permet au contraire majoritairement le maintien des populations végétales. Enfin, l’analyse des pollens confirme que l’intensification de l’agriculture, permettant l’ouverture des milieux, a majoritairement un effet favorable sur la colonisation des espèces pionnières et herbacées et un effet défavorable aux taxons arborés, alors sûrement abattus. Le manque de données n’a pas permis d’étudier les apports de l’ADN environnemental en complément des données polliniques, néanmoins cela reste une perspective prometteuse.
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Distribution des probabilités à postériori des effets de différents facteurs sur la colonisation (aC) et l’extinction (aE) du taxon Plantago au cours de l’Holocène. Temp = temperature, Prec = precipitations, HumPop = human population density, IntAgri = proportion of agricultural pollen, Sand = proportion of sand in the soil, Elev = altitude. Source : Guichardon, 2019 (RStudioTeam, 2016)
Publié le 3 décembre 2019